
#QR2 HÔTEL DE VILLE
Un premier Hôtel de ville a été construit en 1910 par l’architecte Joseph AUBERTY...
HÔTEL DE VILLE
Un premier Hôtel de ville a été construit en 1910 par l’architecte Joseph AUBERTY.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, suite aux bombardements aériens de l’été 1944, l’ancien bâtiment fut ravagé par les flammes. Il fut décidé après l’armistice de le reconstruire sur les sous-bassements. C’est l’architecte René Blanchot qui en aura la responsabilité.
Par la présence d’un beffroi, il est une curiosité assez originale en Limousin. Cette tour fait écho au clocher de l’église lui faisant face, donnant au sommet de la ville ce profil atypique.
L’édifice présente des traits caractéristiques communs à de nombreuses constructions d’Égletons tels que le béton armé, la pierre d’Eyrein, la toiture en ardoise ou encore les ouvertures faites d’arcs en plein cintre et les fenêtres rectangulaires. Au niveau inférieur, les arcades du bâtiment initial ont été conservées et abritent aujourd’hui l’Office du Tourisme.
Le bâtiment a été labellisé « Patrimoine XXe siècle » en 2010.
LES ORIGINES
L’Hôtel de Ville d’Égletons, œuvre de l’architecte tulliste Joseph Auberty, date de 1910*. À cette époque, l’Ancienne mairie se présentait comme une grosse maison bourgeoise que seul le clocheton distinguait. La poste (au rez-de-chaussée, à gauche) et la halle (sans doute au sous-sol) étaient dans les murs de la mairie, comme attesté dans la profession de foi de François MONEGER (maire de 1894 à 1923) pour les élections du 05/05/1912 : « En nous présentant devant vous, il y a huit ans, nous vous avions soumis un programme de travaux comprenant la réfection des fontaines, la reconstruction de l’hôtel-de-ville et l’installation de l’électricité …… Les 7500 fr. en surplus ont été compris dans l’emprunt de l’hôtel-de-ville …Les travaux supplémentaires de la mairie occasionnés par les diverses installations qu’il a fallu faire pour les services de la poste, les grilles de la halle, les persiennes du bâtiment, l’agrandissement de la place et le dégagement de l’hôtel de ville par l’acquisition de l’immeuble Sikora et l’installation de l’horloge ont exigé un nouvel emprunt … Nous avons enfin procédé à l’installation de l’électricité …».
Hélas, lors de « La BATAILLE D’EGLETONS », en août 1944, la mairie fut ravagée par les flammes et de nombreuses archives ont été détruites.
*Un premier projet d’Hôtel de ville imaginé par l’architecte Bardon en 1895 avec halle et justice de paix n’a jamais vu le jour.
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LA MAIRIE NOUVELLE
De 1946 à 1952, les architectes Saule et Blanchot intègrent les ruines du premier Hôtel de ville au nouveau bâtiment. Le Monument aux Morts qui se trouvait à la droite de la mairie est déplacé en 1946.
La Nouvelle mairie (1953) est asymétrique du fait de la position de son beffroi carré qui occupe l’emplacement de l’ancien perron. À sa construction, l’extension de la partie sud abritait, au rez-de-chaussée, la halle qui s’ouvrait sur la place par des arcades, avant le déplacement de cette dernière sur le flanc sud de l’église. Aujourd’hui, les arcades sont remplacées par les fenêtres du bureau du maire et des locaux administratifs.
Le beffroi, accessible par un escalier à volet droit, est une curiosité en Limousin. Comme l’ancien perron, il est en saillie de la façade ; sa toiture à quatre pans est surmontée d’un campanile. Faisant face au clocher de l’église, il rappelle le pouvoir républicain. La porte d’entrée, en fer forgé, ouvre sur le hall et l’escalier intérieur. Les architectes ont repris les codes architecturaux des constructions des années 1930 : ouvertures faites d’arcs en plein cintre et fenêtres rectangulaires couvertes de linteaux droits, utilisation du béton armé, y compris pour la charpente, de la pierre d’Eyrein et de l’ardoise.
Depuis la Place Henri CHAPOULIE, on peut contempler la mairie par sa partie ouest. Au rez-de-chaussée, de grandes baies vitrées ouvrent sur l’Office de tourisme où se trouvait l’ancienne halle (marché), puis la caserne des pompiers. Le bâtiment se termine par un fronton triangulaire intégrant les armes de Ventadour et la devise « Inania pello » (Je rejette les choses vaines) . Entre les deux niveaux, la série d’ouvertures donnant sur la cage de l’escalier intérieur de la mairie accentue l’impression de « hauteur ».
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LA PLACE CHAPOULIE
Sous l’impulsion de Charles SPINASSE, les logements insalubres qui encerclaient le marché aux veaux (Place du Marché aux veaux), sont remplacés par une place publique bordée d’immeubles modernes (années 1930) qui sera détruite lors des bombardements de 1944 et reconstruite à l’identique, dès la fin de la guerre.
Les maisons de cette place et celles qui lui font face sur l’ancienne route nationale, reconstruites en 1946 sous le mandat de J.B. Gautherie, sont pour partie l’œuvre de l’architecte René BLANCHOT : elles présentent une certaine homogénéité et une continuité par les lignes qui apparaissent nettement, par les toits, par les matériaux, les bandeaux, les lucarnes aux frontons curvilignes. Une corniche en béton court sur toutes les façades. Tout ceci répond à la partie visible de la mairie nouvelle*, à travers la trouée occupée par un escalier.
Devenue place Henri CHAPOULIE, on y découvre deux galeries à six arcades surmontées de terrasses, qui se font face au fond de la place. On peut quitter les lieux par deux escaliers symétriques. Plusieurs modifications ont vu apparaître et disparaître tour à tour un pavage, une fontaine, une bascule et un lampadaire-phare.