
#QR3 ÉGLISE
Église édifiée à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, presque entièrement reconstruite entre 1880 et 1886 par l’architecte diocésain Joseph-Ernest Bardon...
L’ÉGLISE
Église édifiée à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, presque entièrement reconstruite entre 1880 et 1886 par l’architecte diocésain Joseph-Ernest Bardon.
De l’église médiévale, il ne reste que l’abside et l’imposant clocher dont le porche est un des premiers exemples du style gothique en Bas-Limousin. Les contreforts et le portail donnant sur la nef ont été refaits à la fin du XIXe siècle.
Le beffroi, en partie roman, accompagné de sa tourelle d’escalier à vis datant du XIXe siècle, présente au premier niveau quelques vestiges de chapiteaux romans sculptés (feuillages, masques) et au second niveau, une coupole percée d’un oculus.
Pendant la Bataille d’Égletons en août 1944, les bombardements ont détruit une grande partie du mobilier ainsi que les vitraux.
De nouveaux vitraux ont été réalisés par l’atelier Blanchet et Lesage, en 1957, à la suite d’un concours national lancé en 1955.
Dominant la vieille ville où elle voisine avec l’Hôtel de Ville-Mairie, elle devait faire partie du système de défense de la ville (beffroi et donjon) au même titre que les remparts au moins pour le guet et l’alarme. Les cloches rythmaient la vie quotidienne et annonçaient les dangers : incendies, attaques ennemies, et, plus tard déclarations de guerre et armistices ….
Dédiée à Notre-Dame et à Saint Antoine l’Ermite, père du « monachisme », né vers l’an 250, elle est inscrite en totalité au « Registre des monuments historiques » depuis le 5 octobre 2012.
L’église médiévale
C’est dans la seconde moitié du XIIe siècle qu’une église romane, à nef unique, sort de terre ; elle n’est achevée qu’au début du XIIIe et évolue au cours du temps.
Son plan est en croix latine.
Il subsiste de l’église ancienne le clocher, un des premiers de style gothique en Limousin et sa tour-porche fortifiée datant de 1190, modifiée vers 1317 puis à nouveau pendant la Guerre de Cent ans.
Des fenêtres en plein cintre (arc parfaitement semi-circulaire), ornées de colonnettes, s’ouvraient sur la nef.
La tour-porche est élégante avec ses colonnes de granit reposant sur des bases à spatules, ses chapiteaux ornés de bêtes fantaisistes, de feuillages et de crochets ; les arcades forment l’ogive à lancette ; la croisée d’origine est ornée de l’Agneau de St Jean-Baptiste. Quadrangulaire, robuste et trapue, à cinq niveaux, couronnée du triple rang de corbeaux des anciens mâchicoulis, elle contient quatre cloches. Sa flèche repose sur une couverture en éteignoir (cône renversé).
Du porche, on accède au sanctuaire par un portail en bois du XIXe. En très mauvais état en 1740, l’ensemble a été restauré entre 1748 et 1750, puis en 1786 ; des bardeaux, sans doute en bois, ont remplacé le chaume.
Au fil du temps, l’église s’enrichit peu à peu d’œuvres d’art et d’objets précieux. Un ostensoir reliquaire, exécuté au XIXe, pièce d’orfèvrerie remarquable en cuivre, faisait partie du sanctuaire et témoigne encore de l’émaillerie limousine du XIVe.
L’église neuve
Menaçant ruines et jugée trop petite, la municipalité décide de détruire l’église médiévale en 1878. Seul le vénérable clocher et l’abside sont conservés. Une nouvelle église néo-gothique inspirée du XIIIe est née. Les plans sont de l’architecte diocésain Joseph Ernest BARDON, les chapiteaux du sculpteur PEUCH de Tulle.
Joseph Ernest BARDON construit la nouvelle église entre le clocher et l’abside semi-circulaire reprise et surhaussée qui devient le chœur. Il ajoute un transept. L’abbé SPINASSE, curé d’Égletons assure une très grande partie de la dépense. Participent également, l’Etat, la Commune et la “Fabrique” (Conseil d’administrateurs des biens d’une église). L’édifice léger, spacieux, élégant avec de hautes voûtes, en forme de croix avec deux nefs latérales (36,5 mx12,3 m), est en harmonie avec le porche. Les travaux s’achèvent en 1886, quatre ans avant la disparition de son curé. On remarquait, en entrant à gauche, au pied d’un grand Christ plus récent, une statuette de pierre : cette « Piéta » naïve, « Notre-Dame des Douleurs », symbole de foi et d’espérance nous ramenait aux temps des guerres de Cent Ans et des guerres de religion qui laissèrent des traces à Égletons. Elle fut dérobée en 1960.
L’après-guerre
En Août 1944, les bombardements subis par la ville détruisent les vitraux de 1887, œuvre de l’atelier clermontois Félix Gaudin, ainsi qu’une grande partie du mobilier intérieur. Les tableaux et autres objets disparaissent durant cette période.