#QR7 L’AXE DE COMPOSITION PAYSAGER
Charles Spinasse (1893-1979), maire de la ville nouvellement élu, est sensible aux questions urbaines. Nourri par ses voyages, notamment ceux effectués aux États-Unis,....
L’AXE DE COMPOSITION PAYSAGER
Charles Spinasse (1893-1979), maire de la ville nouvellement élu, est sensible aux questions urbaines. Nourri par ses voyages, notamment ceux effectués aux États-Unis, il met en place à Égletons un projet d’aménagement, d’embellissement et d’extension conformément à la loi du 14 mars 1919 dite « loi Cornudet ».
Charles SPINASSE a souhaité conserver physiquement la ville historique. Il lui maintient son statut de centre et favorise ses activités commerciales. Les extensions projetées sont pensées comme complémentaires et participent à un projet d’ensemble. L’axe de composition est un tracé régulateur permettant de monumentaliser l’entrée de la ville et d’articuler plusieurs édifices publics :
- Le groupe scolaire Albert-Thomas (actuel collège), conçu par les architectes Auberty et Merpillat en 1929, est l’élément autour duquel s’ordonne l’axe de composition.
- Le Foyer des campagnes (actuel cinéma) s’élève dès 1936 comme articulation entre le centre ancien et l’esplanade. Œuvre de l’architecte Robert Danis, l’édifice est construit contre terrier et offrait, à l’origine, un belvédère aux promeneurs.
- Le stade municipal construit par l’architecte René Blanchot en 1936 lui fait face. L’ouvrage répond lui aussi à une préoccupation sociale. En effet après l’éducation, symbolisée par la construction du collège et la culture intellectuelle matérialisée par le Foyer des campagnes, Charles Spinasse offre à sa ville un équipement consacré à la culture du corps : le stade de rugby (actuel stade François Chassaing).
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LE GROUPE ALBERT THOMAS
Le projet de construction du Groupe Albert Thomas, est lancé en 1929 alors que le plan d’aménagement de la ville n’est pas encore précis. Achevé en 1932, l’édifice qui symbolise alors l’Éducation à Égletons est l’œuvre des architectes MERPILLAT et AUBERTY. Cet établissement public était destiné à accueillir une école primaire et un collège.
L’implantation du Groupe scolaire Albert Thomas se fait en plein champ, au pied des remparts, sur un terrain en pente utilisé admirablement ; épousant le terrain en étageant les installations. Pensé comme un édifice religieux, cela lui vaut d’être dénommé « Monastère du 20e siècle ». Contrairement à beaucoup d’édifices construits à cette époque à Égletons, pas de murs ni de parements en granit. Le toit est couvert d’ardoises. En forme d’arc, il se compose d’un bâtiment central imposant, auquel s’articulent, par l’intermédiaire de deux espaces particuliers, deux ailes symétriques, identiques et non alignées avec la partie centrale. Ces ailes abritent les salles de cours qui s’ouvrent au rez-de-chaussée sur des arcades en plein cintre. L’ensemble se termine aux deux extrémités par deux pavillons identiques. S’ajoutent la cour et les installations sportives.
Le clocheton qui surmonte le bâtiment central abritait une horloge disparue dans les années 1980-90, lors de travaux. En partie détruit en 1944 le Groupe scolaire a été restauré en 1948.
Par la suite et après avoir été « Cours complémentaire », le groupe devenu « Collège d’enseignement secondaire » (Réforme de 1959) a ouvert ses portes en 1965. Cet établissement regroupait alors sous un même toit des sections de lycée (classiques et modernes), des sections de CEG et des sections de transition du secteur scolaire d’Égletons qui comprend les cantons d’Égletons, de Lapleau et une partie des cantons de Neuvic et de Meymac.
En 1970, une décision rectorale lui a adjoint l’internat de filles du second cycle, situé pendant un temps au Château Robert.
A la rentrée 1976, le CES dispose d’un atelier aménagé (bois, fer, maçonnerie, peinture, mécanique-automobile).
C’est actuellement un collège ; le Collège Albert Thomas.
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LE FOYER DES CAMPAGNES – LE CINÉMA
Pour Charles Spinasse, cet édifice, datant de 1936, symbolise à la fois un accès à la culture et un passage de la ville historique à la nouvelle urbanisation, point initial de l’axe de composition paysager Foyer des campagnes -Groupe scolaire Albert Thomas-Stade. Adossée au talus, en contre-bas du nouveau boulevard du centre-ville, sa façade principale est courbe. De larges baies ouvrent sur une arcade. Elle devait, à l’origine, être couverte par une terrasse-belvédère. Le muret extérieur a été construit par les élèves de l’ENP : le côté droit en 1947-48, le côté gauche en 1948-49, des inscriptions en attestent. Actuellement s’y trouve le cinéma « L’Esplanade ».
De la Place de la Terrasse- ancienne Place des Tilleuls – émerge un magnifique point de vue sur l’alignement voulu par Charles Spinasse.
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ESPLANADE ALBERT THOMAS
Entre le Foyer des Campagnes et le groupe scolaire Albert-Thomas, un vaste espace vert en pente douce se prolonge, au-delà d’un carrefour autrefois occupé par une fontaine, disparue pendant la dernière guerre : « L’enfant au papillon ».
Au bas de cette esplanade « Charles Spinasse » se dresse une stèle de granit qui portait, à l’origine, l’inscription :
| Charles Spinasse 1893-1979 |
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LE STADE MUNICIPAL
Troisième étape de l’axe de composition, le stade ajoute à la culture intellectuelle du Foyer des Campagnes un équipement qui symbolise la culture du corps. Le stade municipal, stade de rugby (actuel stade François-Chassaing) est construit par l’architecte René Blanchot en 1936. Il fait face au Groupe scolaire Albert Thomas et renoue avec la construction en granit. Son arche monumentale, à laquelle on accède par un grand escalier, est de style néo-classique. Construite en béton armé avec parement extérieur en pierre d’Eyrein, elle est composée de deux grandes arcades axées respectivement sur le tracé de la composition urbaine et sur l’axe de symétrie du stade, et d’une troisième arcade construite sur un tracé courbe. Elle offre un nouveau panorama vers le centre-ville.
